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Escale à Stokmaknes (Norvège)

Une fois quitté l’aéroport, nous nous dirigeons vers Melbu en taxi. Les îles Vesterålen sont reliées par des ponts immense qui permettent le passage des ferry côtiers. La montée de ces ponts est impressionnante 🙂 !

Nous roulons vers Melbu, au fin sud de l’île Vesterålen. En face de nous se déroule les îles Lofoten où nous projetons de faire un saut en ferry. D’ailleurs, notre hôtel se situe dans un petit port de pêche, face au débarcadère du ferry qui relie les Vesterålen aux Lofoten. Au passage, le taxi passe devant des maisons typique du grand nord norvégien. On retombe sur des architectures proches de celles que je connais en Islande.

Arrivé à l’hôtel, nous avons des chambres cosy à côté du port de pêche. L’accueil est chaleureux, le jeune norvégienne qui est la réception s’occupe vraiment de savoir ce dont nous avons besoin. Nous déposons nos affaires, et nous allons au bac. Un bac vient de partir. On se renseigne sur le prochain départ et le prix des billets. 100 Nok (Norge Krone), soit environ 9,40 € ou 11,40 Sfr pour l’aller-retour par personne. Nous regardons le ferry prendre les voitures et partir !

Ces ferry sont des « roro« , car ils peuvent naviguer dans les deux sens et n’ont pas besoin de faire demi-tour pour aborder l’autre quai. L’étrave peut se lever des deux côtés, et les véhicules ressortent en marche avant sans avoir à faire de manœuvres.

Nous allons visiter le petit village de pêcheur. En dehors de la route qui mène au débarcadère, les autres rues sont peu larges et goudronnées de manière grossière. Il y a une banque et un distributeur de billets, des supermarchés ouverts jusqu’à 22h00, un bar, quelques commerces. L’hôtel où nous sommes fait également restaurant, bar, et salle de conférence.

Un bon bricoleur a construit sa villa sur une barge amarrée dans une anse près du port. L’idée est assez saugrenue, compte-tenu des tempêtes importantes et des vents assez forts l’hiver.

Les maisons sont bien entretenues. Peintures vives et gazon soigné. Il y a un magasin qui vend des tondeuses à gazon sur l’île 🙂

L’église se situe le plus loin de la mer, à l’arrière du village. Elle a des fondations en pierre granitiques, mais sa structure est entièrement en bois, comme pratiquement toutes les églises anciennes de Norvège. Celle-ci date de deux siècles.

A côté se trouve le cimetière. Comme en Islande, les personnes sont enterrées directement dans la terre, caveau ni pierre tombale horizontale. L’orientation des tombes sont toutes dans le sens du cœur de l’église.

De retour dans le village, nous passons devant une autre maison en très bon état, repeinte et superbe.

Il y a un monument aux morts relatif à la seconde guerre mondiale. Les Norvégiens, une fois envahis par les Allemands, se sont défendus sans arrêt contre l’occupant. Le Roi Haakon VII ayant lancé le signal de la résistance, il y eût beaucoup de morts par représailles ou par des opérations qui ont mal tournées. Ce monument est à côté d’un kiosque à musique très décoré. Les fanfares et la musique ont une importance primordiale dans le folklore nordique.

De retour au débarcadère, j’embarque sur le ferry qui relie Melbu aux Lofoten. 20 minutes de traversées.

Le port de Melbu est en deux parties : le port de plaisance, à part, et le port commercial qui regroupe le débarcadère, et les usines de conditionnement de poissons.

Nous faisons route sur le Sigrid. Le temps s’améliore et le soleil pointe le bout de son nez 🙂

La profondeur entre les îles Vesterålen et Lofoten est importantes. Le marin m’indique qu’elle descend à plus de 1.000 m entre les deux îles. Les montagnes sous-marines émergent de l’eau et deviennent des îles, mais les vallées aquatiques existent bien.

Entre les deux îles, les couleurs, grâce au soleil, reprennent vie. L’eau est assez calme. Des voiliers sont visibles durant la traversée.

Un passager norvégien me raconte que durant la seconde guerre mondiale, les résistants coulaient les barges qui transportaient le minerai et l’eau lourde pour l’Allemagne de telle manière que le chargement tombe au milieu, au plus profond, afin qu’aucune tentative de récupération ne soit possible.

L’eau n’est pas franchement chaude. Les glaciers et neiges éternelles fondent et s’ajoutent à l’eau de mer. La nature et les densités des eaux respectives font que l’eau douce reste en surface et l’eau de mer en profondeur. C’est ainsi que l’eau dans les fjords et entre les îles peut sembler peu salée.

Nous approchons des Lofoten. Pour ceux qui ont lu les romans initiatiques de Serge Dalens, écrivain franc-comtois enterré à Malans, la Norvège et Swedenborg, cette principauté fictive, ont une place importante. Je me rappelle des dessins de Pierre Joubert qui illustraient à merveille cette saga lue dès mon adolescence. L’ambiance décrite dans les années 36-45 est bien celle, légèrement modifiée, que j’ai retrouvé dans les comportements et les us et coutumes encore bien ancrés.

La fonte des neige crée des cascades qui ornent les pentes abruptes des montagnes.

Je suis monté sur la passerelle du bateau. En regardant les montagnes enneigées et la mer, j’ai l’impression de faire partie d’une expédition en Antarctique, passant les îles Kergelen :p

Le ferry ralentit. Il entre dans la baie de l’île de Svolvær, première des Lofoten. Le vent faiblit, le froid est moins intense.

L’embarcadère semble désert. Pas un chat 🙂 La nature sauvage !

Nous débarquons. La nature semble généreuse : l’herbe est grasse, l’eau douce est là. Nous voyons un petit village d’éleveurs de moutons, dont la plupart sont encore tout petits. Cela fait très « petite maison dans la prairie » 🙂

Des maisons de bergers sont là. Habitées, mais silencieuses. Le berger semble être dans la montagne…

Reprenant la route vers l’Ouest, nous trouvons un petit village contigu à une pêcherie qui se situe au bord du bras de mer. Ces maisons un peu perdues dans cette grande île forment un quartier sans aucun commerce. Le premier village est Melbu à 20 minutes de ferry ou Svolvær à 20 minutes de voiture au sud de l’île.

Bien qu’isolées, ces maisons bénéficient d’un confort hors pair. Il faut savoir qu’en hiver, entre fin Novembre et début Février, le soleil ne se lève pas, et il y a au mieux quelques heures de luminosité faible aux alentours de midi. L’isolement insulaire et la position par-rapport au cercle polaire font que les gens bénéficient suffisamment de déductions fiscales pour rester ici et avoir un sweet home à la mesure des éléments naturels.

Dans ce petit village sans église et sans commerce, la population a aménagé un petit terrain de foot pour les enfants. En effet, être jeune Lofotonien pose des problème à l’âge des nouvelles technologies et du déplacement facilité. Le peu de circulation et l’isolement font que les enfants sont libres de vadrouiller sans risque, de pêcher au bord du fjord ou de se déplacer à vélo. Pour l’école, il y a des passages de bus, une petite cahute pour s’abriter du vent en les attendant. Les plus grands doivent prendre le ferry pour aller étudier sur l’île Vesterålen à Stokmaknes.

Au total, j’ai compté 9 villas dans ce petit concentré d’habitations autour de la pêcherie et de l’usine de transformation du poisson. J’apprends qu’il y a un petit magasin d’alimentation au sein même de l’usine et développé par la société qui l’exploite. Il est réservé aux seules familles des employés et les prix sont subventionnés par la société afin de faciliter l’approvisionnement des familles. Celles qui ont besoin de quelque chose de particulier peuvent le commander et la marchandise, selon la provenance, peut être acheminée dès le lendemain.

L’usine est ultra moderne. On sent toute la puissance de la société norvégienne à développer durablement une activité insérée socialement et économiquement. Rien ne semble avoir été laissé au hasard. Chaque grande île possède son aérodrome (piste de 900 m), son hôpital, ses services publics. On ne rapatrie pas tout dans la plus grande ville du coin pour faire des économies, au contraire. On considère que l’implantation locale est une force en Norvège, car les productifs sont ceux qui mouillent la chemise sur les plate-forme pétrolière, ou dans ces lieux de pêche. L’état et le Roi semblent très à l’écoute des forces vives 🙂

Le temps s’est nettement amélioré. Les couleurs reprennent du contraste et le bleu de la mer redevient celui que l’on aime.

Dans les îles Lofoten, chaque famille a son sauna et son bateau. La pêche et les ballades en mer sont les hobbies préférés des norvégiens, et c’est à cette saison sans nuit et les moins fraîches qu’ils profitent au maximum des possibilités de s’évader.

Je reviens vers le débarcadère et attends le prochain ferry pour revenir au village de Melbu et à l’hôtel. Cette plongée dans la Norvège profonde est rassurante : La campagne peut être accueillante lorsque un certain nombre de choix sociaux sont faits. Je me rends bien compte que la volonté politique d’un pays peut vraiment changer le quotidien des gens, à condition de se préoccuper des attentes réelles de ces derniers.

Quelques nuages d’altitude, des Alto-Cumulus, font leur apparition. Le ferry part avec peu de monde. Il est 19h00 heure locale, et il est temps d’aller manger. Les restaurants ferment vers 20h00 aux Lofoten car la population soupe vers 18h30.

L’intérieur du ferry est aménagé. Il y a un kiosque pour acheter boissons et nourritures, journaux et cigarettes (bien qu’il soit interdit de fumer à l’intérieur du bateau).

Je rentre à l’hôtel, soupe et prépare les deux legs de demain qui seront longs : Nous allons à Stockholm, la capitale de la Suède !

Vol Tromsø (Norvège) -> Nordkapp -> Stokmarknes (Norvège)

En ce 5ème jour de périple, la météo s’est détériorée. On annonce des visibilité réduites parfois et des plafonds à 1.000 Ft QNH (300 m d’altitude). Je ne garantis pas la possibilité d’atteindre le Cap Nord et de se poser sur la piste qui se situe à 20 Km de la péninsule septentrionale.

Néanmoins, après avoir repris les derniers éléments météo, je décide de tenter d’y aller avec la possibilité de se dérouter sur le terrain prévu pour ce soir : Stokmarknes.

Le plan de vol a été accepté. La tour nous informe de passages nuageux bas vers la sortie du fjord de Tromsø. Je prends acte et vérifie sur la carte si le demi-tour dans le fjord est bien possible (largeur suffisante).

La dernière information ATIS de Tromsø indique :

Ici Tromsø Information Sierra, enregistrée à 09h20 GMT. Piste en service 01. Approche IFR ILS 01. Piste mouillée. Niveau de transition 85. Vent au sol 030° pour 10 Kt. Visibilité supérieure à 10 Km. Quelques nuages à 700 Ft (230 m), couche nuageuse quasi soudée à 1.200 Ft (400 m), couche compacte à 3.000 Ft (1.000 m). Température au sol 8 °C, point de rosé 7 °C, pression atmosphérique 1013. Pas de changements significatifs dans les deux heures. Vent à 2.600 Ft (au-dessus du fjord de Tromsø) : 230° pour 7 Kt.

En gros, il n’est pas possible de voler au-delà de 1.200 Ft (la réglementation norvégienne impose 5 Km de visibilité horizontale et 1.000 Ft de plafond). J’ai tout juste les minimas opérationnels pour le VFR. On y va quand même. J’ai l’expérience de l’Afrique et de ses saisons des pluies, et je garde des portes de secours si la situation est plus dégradée qu’indiquée.

La tour de Tromsø nous autorise au décollage à 09h35 GMT. Je mets en services les servitudes électriques de chauffage des parties importantes de l’avion (pitot et préchauffe l’hélice).

Décollage pour le Cap Nord à 9h40 GMT.

Je stabilise à 1.000 Ft par-rapport à la mer. La sortie du fjord est limite et je décide de passer par la côte plutôt que de slalomer dans des fjords dont les sommets sont pris.

Tromsø nous demande de faire des comptes-rendus de position toutes les 5 minutes. En conditions dégradées, dans des fjords dont les sommets sont pris, ils s’assurent que tout va bien. La sortie du fjord de Tromsø est laborieuse. Nous arrivons sur la côte escarpée de la mer de Norvège. Prise de cap sur Hasvik où se situe un terrain (ENHK). La météo reste assez mauvaise. Nous sommes parfois tenus de descendre à 500 Ft (150 m) au-dessus de la mer pour garder la visibilité nécessaire. Nous passons au nord de l’île de Sørøya où se situe Hasvik.

Je ne peux pas prendre trop de photos devant assurer la navigabilité par cette météo dégradée. Nous passons les fjords un à un par leur embouchure. Le GPS indique que nous passons les 70° 30′ N à 10h10 GMT.

Nous arrivons à la pointe nord-ouest de l’île de Ingøya. Les nuages descendent et j’évale si je dois continuer ou pas. La température est positive de 5 °C, donc, pas de givrage cellule possible (moteur non plus car c’est un moteur à injection). J’ai dû descendre à 500 Ft sol. Je perds le contact avec Tromsø et le transpondeur ne semble plus recevoir l’écho du radar secondaire. Bon. Nous sommes à 15 minutes du Cap Nord. J’essaie de contacter l’aérodrome de Honningvåg où je dois atterrir sur 119,800 MHz. Elle me reçoit 3 sur 5. Le terrain est QGO avec des passages nuageux à 300 Ft, et le gonio est en rade.

J’informe mes passagers que la piste de Honningvåg est fermée cause météo. Ils me demande s’il est possible de passer vertical le Cap Nord sans prendre de risque. J’accepte, car la visibilité horizontale reste bonne même si le plafond est bas. Honnigsvåg m’informe que Tromsø reste bon à l’atterrissage et qu’elle a avertit le contrôle régional de ma position.

Nous approchons du Nordkapp. Le GPS indique 71°07’35″N. Nous voyons au loin le Cap dans les nuages.

Sur le Cap Nord, moins de nuages comme si il y avait un phénomène local. Nous survolons ce lieu mythique, point du continent le plus au nord de l’Europe. Nous voyons bien le globe et ses médaillons. Le site est grand et très touristiques sur un promontoire élevé (environ 300 m de la mer). Nous informons Honningvåg de notre position.

71°10’21″N, nous voici face à l’océan Arctique qui s’étend d’ici jusqu’au détroit de Bering en passant par le Pôle Nord, qui est à 1.130 NM face à nous, soit 2.092 Km. Après ce petit moment d’émotion vite passé, je décide de reprendre le cap au Sud pour aller rejoindre notre destination finale. Nous relongeons la côte, car le vol de fjords à fjords peut s’avérer dangereux.

A nouveau, les fjords défilent à notre gauche cette fois. Cela donne une ambiance de fin de monde, là où il ne faut pas s’aventurer. Un endroit mystique sous la protection des dieux Scandinaves, Thor et Odin 🙂 ! Cela me fait penser au clip vidéo de Sigur Ròs Glósóli sur la fin.

Nous quittons Honnigvåg pour recontacter Tromsø Approche sur 123,750 MHz. Ceux-ci nous donnent la dernière météo de Stokmaknes où nous nous dirigeons désormais. Nous volons à nouveau assez bas vers 700 Ft (230 m par-rapport à la mer). Après avoir passer le fjord de Tromsø, ceux-ci nous demande de contacter Andenes Militaire 118,200 MHz. Nous pénétrons dans le fjord d’Andenes car au-delà, le brouillard va jusqu’à la mer. Nous devons donc passer par les fjords pour finir les 15 NM (28 Km) qui nous séparent de notre destination qui se situe au milieu des îles Lofoten dont les sommets culminent à plus de 2.000 Ft (600 m). Nous devons donc slalomer entre les îles dont les sommets sont pris dans la couche. Bel exercice de style 🙂 !

Andenes Mil est inquiet car sur leur terrain, c’est QGO (visi nulle, pas de plafond). Ils me demande une position toutes les 5 minutes et m’annoncent qu’ils ne reçoivent plus mon transpondeur, car nous sommes trop bas. Je leur annonce que nous avons plus de 10 Km de visi, mais que nous sommes à 700 Ft par sécurité. Etant donné que la dernière météo de Skågen/Stokmaknes (ENSK) qu’ils me donnent est suffisante, je poursuis le vol vers notre destination.

Je passe d’un fjord à l’autre pour rejoindre notre terrain qui ne se situe plus qu’à 7 NM. J’appelle Stokmaknes Info sur 120,450 MHz. Une norvégienne nous répond faiblement. D’un autre côté, je perds je contact radio avec Andenes Mil. Nous sommes à 5 NM de Skågen.

Je distingue la piste au bout de l’île. Je reçois maintenant mieux la voix de notre contrôleuse. Elle m’annonce que la piste 09 est en service, avec un vent de 060° pour 8 Kt, température 11 °C, point de rosée 8 °C, pression atmosphérique de 1011 HPa.

J’annonce que j’effectue une vent arrière main gauche pour la piste 09 et je prépare la machine pour l’atterrissage. Nous posons à 12h50 GMT après 3 heures de vol en conditions dégradées.

Nous ne refuellons pas, car demain, nous partirons pour Stockholm avec une escale à Narvik/Eneves en Norvège pour l’essence et la douane. Skågen/Stokmaknes n’est pas douanier et n’a pas de AVGAS 100 LL. Je fais le point sur le carbutant. Il me reste 1h40 d’essence pour 13 minutes de vol. Ça ira :p !

Une fois au sol, nous sommes super bien accueilli par les autorités de ce petit aérodrome dont la piste fait 900 m, mais est équipée nuit et IFR pour des vols domestiques de Dash 8.

On nous offre du pain, du café et du thé. L’hospitalité des îles Lofoten est légendaire. On se met en 4 pour nous faciliter l’escale (appel d’un taxi, stockage de l’avion, etc…). Le Chef d’Aérodrome est un jeune grand blond d’environ 25 ans, au sourire très poli, qui nous explique en anglais qu’il est en poste depuis quelques semaines. Il gère 3 pompiers, 2 agents AFIS et 2 personnels d’entretien. Les petites pistes en Norvège (comme en Islande) sont subventionnées pour permettre la continuité territoriale et l’accès facile aux populations, notamment durant la grande nuit et l’hiver où les routes sont difficiles. Je me lance en norvégien avec lui et il apprécie particulièrement cet effort. Il me raconte qu’en vacances en France, personne ne parlait l’anglais ni l’allemand, et qu’il a galéré un maximum pour se faire comprendre.

« You seem to be the exception !« , me dit-il avec un grand sourire 🙂 !

En face de la piste, une chapelle avec des tombes. Je lui demande ce que c’est. Il prend un air hyper sérieux et me dit :

« There are the tombs of pilots missed the runway during their approch ! » (Ce sont les tombes des pilotes qui ont loupé la piste à l’approche).

Devant mon air perplexe, il se met à éclater de rire et me dit que ce sont des tombes de marins disparus en mer, ce qui est courant aux îles Lofoten.

L’avion est bâché. Il est temps de prendre congé. Dans les bureaux des pompiers, opérations, tout le monde est en chaussettes, et les chaussures sont toutes rangées sur une étagère devant la porte. Le grand blond nous salue en se déchaussant et en retournant à son bureau. Très fun, l’esprit norvégien !

Le taxi est là. Nous partons pour l’hôtel dans un petit village de pêche appelé Melbu.